dimanche 10 juillet 2011

Fruits et légumes oubliés ou originaux (1/4)

J'inaugure cette série de 4 articles sur les fruits et légumes oubliés ou originaux par la présentation de 5 'fruits' méconnus mais pourtant si bons!!


Le COING



Ce joli fruit charnu recouvert d'un fin duvet cotonneux, est, à maturité, jaune et très odorant.
Tout comme les nèfles, les coings crus ne se consomment qu'après blettissement (je n'ai personnellement jamais tenté...).
Mais généralement on utilise plutôt les fruits mûrs pour confectionner des gelées, des confitures, des pâtes de fruits ou des gâteaux. Essayez les mélanges coing-fruits rouges en gelée (cassis, mûre...), c'est divin!
Les coings pelés peuvent également être rôtis au four (et servis avec une gelée de groseille par exemple) ou cuits en compote (avec de la pomme).
Le coing peut être distillé et l'on en obtient ainsi une liqueur.
Dans l'Europe de l'Est le coing est utilisé, presque exclusivement, comme légume, dont on fait une soupe d'hiver. Il se cuisine également merveilleusement en tajine avec de l'agneau. Il accompagnera aussi gibiers ou canard si vous êtes audacieux!


La MERISE



La merise est le fruit du merisier (dont le bois très recherché fait de magnifiques meubles).
Plus petit qu'une cerise, ce fruit charnu, rouge foncé ou noir, a une chair ferme et très savoureuse mais relativement peu sucrée.
Les merises sont utilisées pour élaborer le kirsch ainsi qu'un apéritif appelé guignolet.
Comme coulis pour les gâteaux, la cerise-à-grappe ou merise offre une saveur très agréable et subtile. Vu qu'il est assez difficile de dénoyauter des fruits si petits, il est préférable de tout faire cuire puis de filtrer à l'aide d'un linge propre par torsion (essorage).
Le jus extrait peut également servir pour une gelée.
Mais le meilleur de la merise, si vous avez la chance d'en avoir à portée de main, c'est de la manger dans l'arbre!!!


La NEFLE



La nèfle a la particularité de ne pas être consommable à maturité, car elle est trop dure et trop acerbe. Elle ne peut être consommée qu'après blettissement. La récolte de fait a lieu à complète maturité, en général après les premières gelées, et le blettissement consiste à disposer les fruits sur un lit de paille pendant une quinzaine de jours. Il se produit alors une fermentation naturelle qui modifie la composition chimique du fruit et le ramollit. Le fruit blet est sucré et contient un peu d'alcool. Il a un goût un peu vineux.
La nèfle est un fruit d'hiver. Certains la trouvent peu appétissante, et il paraît préférable de la consommer cuite. Elle peut aussi servir à faire des confitures, des compotes...
Originaire du Caucase et d’Arménie, sa consommation est attestée depuis l'Antiquité en Europe du sud-est. Elle le sera jusqu'au Moyen Âge.
Je l'ai testé 'crue', j'ai beaucoup aimé. Mais en confiture c'était encore meilleur!


La PECHE de VIGNE



Le terme pêche de vigne s'applique à un type de pêche plutôt qu'à une variété précise.
En Suisse, ce nom désigne une pêche à chair blanche, à peau duveteuse verte et rouge, de maturité plus tardive que les pêches commerciales. En France, la pêche de vigne se présente avec une chair rouge foncé, une peau gris souris et une maturité encore plus tardive (nommée Cardinal en Suisse).
La caractéristique commune est une production de fruits à la même période que la vigne. Ces variétés sont également sensibles aux attaques d'oïdium de la vigne. Des viticulteurs des Coteaux du Lyonnais avaient alors l'habitude de planter quelques pêchers au milieu de leurs vignes afin de détecter les attaques d'oïdium et de les combattre au plus tôt.
La couleur lie de vin de la variété française lui valut également le nom de pêche vineuse et pêche sanguine.
J'ai un pêcher de vigne dans mon jardin : il ne donne malheureusement pas des pêches sanguines... Mais les fruits restent succulents! Sucrés, juteux à souhait, leur goût est incomparable. Ces pêches se cuisinent également en confitures, compotes, tartes (mettre une couche de chapelure sur la pâte avant de déposer les fruits afin d'absorber le jus)... Il y en a plus que l'on croit dans les jardins, demandez autour de vous.


La RHUBARBE



Ce n'est pas à proprement parler un fruit (ni au sens culinaire, ni au sens botanique) mais on s'en sert pour préparer des desserts, je la classe donc ici.
C'est une plante vigoureuse, des régions tempérées, aux grandes feuilles pétiolées, gaufrées, grossièrement triangulaires. Les feuilles naissent de courts rhizomes (tiges souterraines) et sont toxiques, contrairement au pétiole (tige) qui est la partie de la plante consommée. De couleur vert rougeâtre, il mesure jusqu'à 50 cm de longueur pour 3 à 7 cm de largeur et d'épaisseur.
Originaire du nord de l'Asie (Sibérie), elle était connue comme plante médicinale en Chine depuis très longtemps. Elle ne fut cultivée et consommée en Europe qu'à partir du XVIIIe siècle.
Impossible de la manger crue, son acidité est trop forte. Mais cuite, elle se prête à toutes sortes de desserts acidulés : confiture, tarte, compote. Elle se marie très bien avec les fruits rouges (mûre, framboise, fraise...). Pensez à l'éplucher.
On la trouve aujourd'hui assez facilement sur les étales, mais elle pousse si facilement au jardin qu'il est dommage de la payer si vous pouvez la faire pousser!

Bon appétit!
Et à bientôt pour le deuxième article de la série qui sera consacré aux légumes-racines.
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